La Lande du Chaineux
Création en 2010
Une superficie de 0,49 ha
En pleine zone urbaine, à quelques centaines de mètres à peine du centre de Stembert se cache ce qui est aujourd’hui reconnu comme étant l’une des dernières landes à callune de la région verviétoise. La réserve naturelle de la Lande du Chaîneux a été créée en 2010 par la signature d’un contrat de gestion entre Natagora et la Ville de Verviers.
Grâce à l’implication des riverains et autres volontaires, ce terrain, pourtant en zone à bâtir, a pu être conservé en zone naturelle.
La lande à bruyère est en fait le résultat de l’exploitation ancienne de la chênaie sessiliflore à des fins agropastorales, jadis pratiquée sur de très larges étendues. A l'heure actuelle, la lande ne représente plus qu’une fraction de ce qu’elle a pu être à cette époque. Il ne en effet malheureusement plus que quelques ares de massifs de callune (Calluna vulgaris). Le genêt à balai s'y est déjà bien installé et a amorcé la recolonisation forestière par les bouleaux, les chênes, le sorbier des oiseleurs, etc. On retrouve par fragment quelques espèces de la flore typique de la lande ouverte comme la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), la fétuque rouge (Festuca rubra), le galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), le gaillet du Harz (Galium saxatile) ou encore la myrtille commune (Vaccinium myrtillus) …
La chênaie qui s’étend lentement mais sûrement va progressivement faire disparaitre les fragments de la lande avec la faune et la flore associée. Le boisement devrait être contenu voire empêché par des travaux de réouverture du site pour empêcher la disparition de la lande. Il s'agit en effet d'un site d'intérêt biologique aussi bien que paysager.
Cette réserve est en effet utilisée par les habitants de la région comme lieu de promenade et comme point de vue, offrant un large panorama sur les Hautes-Fagnes et l'Hertogenwald. Parmi les espèces que vous pourrez croiser en vous baladant sur la réserve de la Lande du Chaîneux, il y a le pic vert, le rougequeue noir ou même la fauvette babillarde qui y niche régulièrement. Des dizaines d’espèces de papillons de jour et de nuit y ont déjà été recensés. L’orvet et le crapaud commun ont également déjà pu trouver refuge au cœur de ce petit site protégé.